Matin d'hiver
J'ai rêvé de toi, ma douce cette nuit...J'ai encore la caresse de ta fourrure chaude sous ma main, la tendresse de notre câlin, je ne sais plus trop le sujet du rêve, il s'évapore dans les brumes de cette matinée d'hiver, comme la buée sur la fenêtre - il doit faire froid dehors, je ne suis pas encore sortie. Comme toi j'aime tant la chaleur de la maison, le doux confort des chaises rembourrées, des canapés profonds, des plaids chauds où se lover, le ronronnement du chauffage et le silence apaisant du foyer. C'est aussi tout cela que tu nous as appris, que tu nous as laissé, dans ta générosité animale et inconsciente, mais non moins réelle.
Je me souviens juste que tu étais malade, et puis soudain, quand je t'ai appelée comme d'habitude en faisant : mimimimimimi très vite, tu as bondi de ton panier, tu t'es dirigée vers moi avec souplesse et rapidité, je voyais ton corps fin et harmonieux se mouvoir avec grâce et fémininité, j'étais toute heureuse, alors comme ça tu étais guérie, comme j'étais heureuse, tu es venue contre moi, on a fait un petit câlin, et puis tu es allée te rouler en boule aux pieds de mon lit.
Quelques minutes plus tard, je me suis réveillée dans le noir, ta présence remplissait encore la chambre vide et mon coeur bouleversé d'amour, j'ai dit : merci ma chérie, merci d'être venue me voir, comme je t'aime tu sais ma Vénus...